La France au XVI e siècle

Saturday, November 08, 2008













Louise Labé
( 1524 - 1566 )


Louise Labé (1524 à Lyon - 25 avril 1566 à Parcieux-en-Dombes) est une poétesse française. Surnommée « La Belle Cordière », elle fait partie des poètes en activité à Lyon pendant la Renaissance.

Vie et œuvres

Elle était la femme de Perin, riche marchand de cordes, qui possédait plusieurs maisons à Lyon. Elle trouva dans la fortune de son mari un moyen de satisfaire sa passion pour les lettres. Dans un temps où les livres étaient rares et précieux, elle eut une bibliothèque composée des meilleurs ouvrages grecs, latins, italiens, espagnols et français.
Elle possédait des jardins spacieux près de la place Bellecour.

Avec Maurice Scève et Pernette du Guillet, Louise Labé appartient au groupe dit « école lyonnaise », bien que ces poètes n'aient jamais constitué une école au sens où la Pléiade en était une. La lecture de ses œuvres confirme qu'elle a collaboré avec ses contemporains, notamment Olivier de Magny et Jacques Peletier du Mans, autour de l'atelier de l'imprimeur Jean de Tournes.

Elle écrit ses poèmes à une époque où la production poétique est intense. La poésie française se donne alors des bases théoriques avec Du Bellay (Défense et illustration de la langue française, 1549) et se met en place avec Ronsard, Olivier de Magny, Pontus de Tyard, et d'autres, suivant le modèle de Pétrarque et d'auteurs anciens tels que Catulle et Horace, ou contre eux. Chez Louise Labé, on remarque l'influence d'Ovide, qu'elle connaît bien, qu'il s'agisse des Métamorphoses ou des œuvres élégiaques. En particulier, ses élégies paraissent influencées par les Héroïdes.

Sa culture est aussi celle de la Renaissance italienne. Le Débat semble influencé en partie par la reconnaissance de la folie telle qu'elle apparaît dans l'Éloge de la Folie d'Érasme ; elle récrit à sa manière, comme beaucoup de ses contemporains, l'un des plus célèbres sonnets de Pétrarque, celui dont l'incipit est Solo e pensoso.

Elle prend vigoureusement position contre la façon dont Jean de Meung achève le travail interrompu de son prédécesseur Guillaume de Lorris, en passant d'un récit mythique et symbolique à des descriptions bien plus terre à terre, et même sensiblement misogynes. Ce sera en pure perte : le Roman de la rose connaîtra un succès considérable.

L'œuvre de Louise Labé, très mince en volume (662 vers), se compose d'un Débat de Folie et d'Amour (dans lequel Jean de La Fontaine a trouvé le sujet de l'une de ses fables), de trois Élégies et de vingt-quatre sonnets, lesquels expriment les tourments féminins de la passion.
( Azadunifr )

La belle cordière

Son père, Pierre Charly, apprenti cordier, avait épousé (vers 1493) en première noce la veuve d'un cordier prospère, Jacques Humbert dit Labé. Pour assurer sa présence dans cette profession, il reprit le nom du premier mari de sa femme.

À la mort de sa femme, Pierre Charly, dit Pierre Labé, se remaria, et c'est de ce mariage que naîtra Louise Labé. Elle reprendra à la fois le pseudonyme et le surnom de son père : Louise Labé, la Cordière. C'est donc du mari de la première femme de son père que provient son nom

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La vie de Louise Labé

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Liste des oeuvres de Louise LABÉ

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Sonnets, Élégies, Épitres

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Elégies (1555)

Le modèle classique de la plainte s'enrichit ici d'une résonance autobiographique ; au delà de l'anecdote, c'est un portrait de l'artiste (elle évoque sa gloire montante) qui nous est donné à lire. La poétesse se pare d'attributs masculins, cependant que l'amant est toujours suspect de froideur ; cette inversion des rôles classiques, que reprendra Guilleragues dans les Lettres portugaises, revivifie un genre hérité de l'antiquité.

Sonnets (1555)

D'inspiration explicitement pétrarquiste (le premier poème du recueil est écrit en italien), les Sonnets de Louise Labé se démarquent des prémices du genre, importé en France par Marot. Aux jeux sur le langage et aux préciosités galantes se substitue l'expression plus dépouillée, usant de figures moins variées, de la passion. Certes, le thème amoureux est vers 1550 très nettement dominant dans les sonnets (à l'exception des Regrets de Du Bellay), mais Louise Labé explore un espace singulier, oubliant le discours et la pointe pour moduler des accents personnels, authentiques, passionnés, proches du chant, voire du cri.

Les sonnets de Louise Labé

( Azadunifr )

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